Deux tiktokeuses algériennes offensent la mémoire de Ali La Pointe : un député saisit la justice

Deux jeunes femmes algériennes, connues sur TikTok sous les noms de Khider Chahinez et Bendjlid Fella, sont au centre d’une vive controverse après avoir publié une vidéo jugée irrespectueuse. Dans celle-ci, les deux tiktokeuses rient devant une scène emblématique de la guerre d’Algérie où Ali Ammar, alias Ali La Pointe, héros de la révolution algérienne, est torturé et exécuté.

Une vidéo qui suscite l’indignation

La vidéo, diffusée sur TikTok, a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux. Les internautes algériens, très attachés à l’héritage historique et aux figures emblématiques de leur révolution, ont exprimé leur colère. Ils considèrent cette vidéo comme un affront à la mémoire des martyrs de la guerre de libération nationale. De nombreux commentaires ont dénoncé ce comportement comme honteux et irrespectueux envers l’histoire du pays.

Intervention d’un député

L’affaire a pris une tournure politique lorsque Aziz Abdelkader, député de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), a décidé de saisir la justice. Dans une lettre officielle adressée au ministre de la Justice, il exprime son indignation face à la vidéo et la qualifie de diffamation envers l’histoire de l’Algérie et d’insulte à la mémoire des « chahids » (martyrs).

Dans son courrier, Abdelkader déclare : « Ce comportement scandaleux ne peut rester impuni. Il ternit l’image de notre histoire et déshonore la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre indépendance. » Il demande ainsi l’ouverture d’une enquête judiciaire et exhorte le ministre de la Justice à prendre les mesures nécessaires à l’encontre des deux jeunes femmes.

Un débat sur la liberté d’expression

Cette affaire met en lumière la tension entre les nouveaux usages des réseaux sociaux et la sensibilité historique en Algérie. Les martyrs de la révolution sont des figures sacrées pour la population, et toute atteinte à leur mémoire est perçue comme une offense nationale.

Les défenseurs des deux tiktokeuses, bien que peu nombreux, soulignent le droit à la liberté d’expression et s’interrogent sur les limites de l’humour en abordant des sujets sensibles. Toutefois, la majorité des voix appelle à des sanctions sévères afin de prévenir de tels agissements à l’avenir.

Le ministère de la Justice n’a pas encore réagi officiellement à la demande du député. Néanmoins, cette affaire reflète le fossé qui peut exister entre les pratiques contemporaines sur les réseaux sociaux et le respect des valeurs historiques et culturelles. L’opinion publique attend désormais les décisions judiciaires qui seront prises à ce sujet.

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