Syrie : des militants du Polisario capturés

L’arrestation de militants du Polisario en Syrie a déclenché une réaction rapide de l’Algérie, incitant son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, à échanger avec son homologue syrien. Ce développement met en lumière l’implication iranienne dans le conflit du Sahara.

Trente militants affiliés au Polisario ont été capturés par les forces de l’opposition à Alep. Ces arrestations font partie d’une stratégie géopolitique visant à déstabiliser le nord de l’Afrique et à renforcer les liens entre l’Iran, l’Algérie et le Polisario. Les militants étaient engagés dans des activités militaires au service du régime syrien, formés avec l’aide iranienne et sous la supervision d’un conseiller militaire, Borhashmi, récemment tué.

L’objectif de ces formations était de permettre à ces militants de retourner à Tindouf pour utiliser leur savoir-faire. Ces hommes, avec des passeports algériens, avaient également pour tâche de lutter contre les forces d’opposition syriennes.

L’Algérie a cherché à minimiser cet incident, avec des déclarations de son ministre et de l’ambassadeur en Syrie, qui ont évoqué la présence d’Algériens à Alep, sans mentionner directement les militants capturés. L’Algérie aurait aussi sollicité l’aide de la Turquie pour faciliter leur libération, une démarche qui montre la gêne d’Alger face à cette situation.

L’Iran au cœur de l’affaire

L’Iran joue un rôle clé dans cette affaire. Fahad Almasri, leader du Front du salut national syrien, a affirmé que les Gardiens de la Révolution iraniens avaient facilité l’envoi de 200 militants du Polisario en Syrie, principalement dans des zones stratégiques comme l’aéroport de Thaala et les bases autour du Golan. Depuis trois ans, ces militants ont suivi des formations pour renforcer les capacités du Polisario et étendre l’influence iranienne en Afrique du Nord.

Cet incident intervient après d’autres épisodes de soutien iranien au Polisario, notamment pendant la guerre libyenne en 2011. Cette situation pourrait avoir des conséquences sur la stabilité régionale et forcer le Maroc, soutenu par la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le Sahara, à adopter de nouvelles stratégies pour contrer ces alliances.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *