L’Iran a confirmé, hier, samedi 14 décembre 2024, que ses installations nucléaires seraient désormais sous une surveillance renforcée de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), alors que les pays européens ont averti qu’ils pourraient réimposer des sanctions contre Téhéran.
Le 14 décembre, Mohammad Eslami, le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), a déclaré que l’Iran avait intensifié ses capacités nucléaires, ce qui entraînerait naturellement un accroissement du nombre d’inspections. Cette déclaration a été faite à l’agence de presse officielle IRNA.
Un rapport confidentiel de l’AIEA, consulté par l’AFP, confirme que l’Iran a accepté un renforcement des inspections. L’Iran a considérablement augmenté ses réserves de matières nucléaires enrichies, portant la concentration à 60%, un niveau proche des 90% nécessaires pour la fabrication d’une arme nucléaire, selon l’AIEA.
En réponse à cette évolution, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, évoquant la possibilité de rétablir certaines sanctions contre l’Iran, qui avaient été levées dans le cadre de l’accord de 2015.
Cet accord, signé entre l’Iran et plusieurs puissances mondiales, dont les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, l’Allemagne, et l’Union européenne, visait à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions. Cependant, en 2018, Donald Trump, alors président des États-Unis, s’est retiré unilatéralement de l’accord et a rétabli des sanctions sévères, poussant l’Iran à intensifier son programme nucléaire.
L’Iran continue de défendre son droit à un programme nucléaire civil, notamment pour la production d’énergie, tout en niant toute intention de développer une arme nucléaire, bien que cette position soit mise en doute par les pays occidentaux.
