Le Général Birame Diop, ministre des Forces armées du Sénégal, a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de la cohésion au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Lors de sa participation aux Atlantic Dialogues à Rabat, à l’approche de l’échéance du 29 janvier 2025, qui pourrait entraîner le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger, il a souligné les initiatives entreprises par le Sénégal pour éviter cette situation.
« Nous faisons tout pour leur montrer qu’ils ont encore une place dans la Cédéao », a-t-il expliqué, tout en respectant le droit des pays à choisir leur propre trajectoire. Il a mis en avant les réussites de la Cédéao, qu’il considère comme un « moteur pour des initiatives essentielles », malgré ses imperfections. Pour lui, la solidarité entre les nations de la région demeure fondamentale : « L’unité nous rend toujours plus forts. »
Ces déclarations interviennent après la rencontre des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) à Niamey. Sous la présidence de Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, les représentants des pays membres ont réaffirmé leur volonté « irrévocable » de se retirer de la Cédéao, soulignant l’importance de l’intégration régionale, notamment à travers la normalisation des documents d’identité et de voyage.
Parallèlement, le Parlement de la Cédéao a validé le budget consolidé pour l’année 2025, tout en demandant une extension du délai pour le retrait des trois pays. Cette proposition sera discutée lors du sommet des chefs d’État, prévu à Abuja le 15 décembre.
Chargé de négocier avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a mentionné des progrès réalisés lors du Forum de Doha. Cependant, la possible sortie de ces pays représente un défi majeur pour l’organisation régionale, qui fait face à de lourds enjeux sécuritaires et politiques.
Le Général Birame Diop a insisté sur le fait que, quelle que soit l’issue des négociations, la Cédéao doit demeurer pertinente. « Il est impératif de maintenir l’esprit de coopération et de trouver des solutions pour continuer à travailler ensemble pour le bien-être de nos peuples », a-t-il conclu.