Neuf migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont péri par noyade et six autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Mahdia, en Tunisie, lors d’une tentative de rejoindre clandestinement l’Europe, a indiqué une source judiciaire jeudi.
En plus de ce naufrage, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a rapporté qu’entre 600 et 700 personnes sont mortes ou disparues en mer au large de la Tunisie depuis le début de l’année, après plus de 1 300 décès en 2023.
D’après les témoignages de 27 migrants secourus par les garde-côtes tunisiens, l’embarcation de fortune, qui comptait 42 personnes à bord, avait quitté dans la nuit de mardi à mercredi la zone de Jebeniana, près de Sfax (centre-est de la Tunisie). Le mauvais temps serait à l’origine du chavirement de l’embarcation, à environ 100 km au nord de Sfax, au large de Mahdia. Un pêcheur a repéré l’embarcation et alerté les garde-côtes.
Neuf corps ont été retrouvés, six personnes restent portées disparues et 27 migrants ont été secourus. Toutes les victimes sont originaires d’Afrique subsaharienne. Les recherches sont toujours en cours pour retrouver les disparus.
Dans un communiqué, la garde nationale a précisé que les 27 rescapés ont été secourus le 11 décembre après avoir été alertés d’une voie d’eau sur l’embarcation.
Les régions de Sfax et Mahdia restent des points de départ majeurs pour les migrants, tunisiens et étrangers, cherchant à rejoindre clandestinement les côtes italiennes. Avec la Libye, la Tunisie est l’un des principaux points de départ en Afrique du Nord vers l’Europe. Certaines zones du littoral tunisien se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa.
Fin novembre, trois migrants tunisiens sont morts dans un naufrage similaire au large de Mahdia. Le mois suivant, 15 corps non identifiés ont été retrouvés dans la même zone.