Le Parlement de la Cédéao a exprimé son soutien à une prolongation du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger, initialement prévu pour janvier 2025. Cette demande sera débattue lors de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement prévue le 15 décembre à Abuja.
Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a validé le budget consolidé de la Communauté pour l’année 2025, tout en appelant à un report de la date limite de retrait des trois pays, fixée au 29 janvier 2025. Cette proposition sera soumise aux dirigeants des États membres lors de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, prévue ce dimanche à Abuja. Le Parlement a suggéré que cette « mesure exceptionnelle » soit adoptée afin de permettre plus de temps pour les négociations et les discussions, dans le but de préserver l’unité de la Communauté.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, désigné par la Cédéao pour mener les pourparlers avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a récemment indiqué au Forum de Doha que les négociations avançaient dans une direction positive.
Ainsi, la prolongation de ce délai vise à renforcer ces progrès. Ce sujet devrait dominer les discussions à Abuja, en complément de l’adoption des budgets des différentes institutions de la Communauté, y compris celui du Parlement.
En janvier 2024, le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient annoncé leur retrait immédiat de la Cédéao, reprochant à l’institution régionale d’être influencée par la France. Signataires de la Charte du Liptako-Gourma, qui a donné naissance à l’Alliance des États du Sahel en septembre 2023, ces trois pays ont adopté un statut de Confédération en juillet 2024. A suivre !