France : dans une intervention plus brève et moins fluide que d’habitude, Macron a critiqué durement l’ensemble de la classe politique

Le lendemain de la motion de censure ayant entraîné la démission de Michel Barnier, Emmanuel Macron est apparu sur les écrans pour s’adresser aux Français. Visiblement en colère, il a pris la parole sans détour, affirmant sa frustration face à la situation politique. Dans une intervention plus brève et moins fluide que d’habitude, le président a critiqué durement l’ensemble de la classe politique : partis, parlementaires et électeurs.

Sans chercher à s’excuser, il a pris sa part de responsabilité, reconnaissant que la dissolution de l’Assemblée en juin dernier n’avait pas été bien comprise, mais qu’elle était, selon lui, une décision « inéluctable ». Il a néanmoins expliqué que le blocage politique actuel était la conséquence des choix d’autres acteurs, notamment des parlementaires, qui ont voté la motion de censure.

La phrase clé de son discours a été la dénonciation d’un « front antirépublicain », que le président attribue à l’alliance entre l’extrême gauche et l’extrême droite. Macron a aussi accusé certaines forces politiques, qui gouvernaient autrefois la France, d’avoir contribué à la déstabilisation du pays. Selon lui, les décisions prises par ces partis, y compris la motion de censure, ont jeté le pays dans le chaos. Il a particulièrement ciblé Marine Le Pen et ses députés, les accusant d’avoir choisi la désorganisation au détriment de la stabilité, trahissant ainsi leurs propres électeurs.

Bien que sa prise de position ait été acerbe, Emmanuel Macron a tenté de conclure son discours sur une note plus optimiste. Il a annoncé la formation imminente d’un gouvernement « d’intérêt général », qui devra agir dans un esprit de compromis. Cependant, il a déjà posé des lignes rouges très claires : pas de nouvelles taxes, pas de dérégulation excessive, et une fermeté totale face au narcotrafic et aux divisions sociales croissantes.

Et pour répondre à ceux qui réclament sa démission, Emmanuel Macron a affirmé qu’il resterait en fonction jusqu’à la fin de son mandat, dans « trente mois ». Il a également précisé qu’il reprendrait directement les rênes du pays pour la seconde moitié de son mandat, mettant en cause l’inefficacité du gouvernement et du Parlement. Pour lui, la crise politique actuelle découle du manque de direction claire et de résultats depuis la nomination de Michel Barnier.

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