Des violences ont éclaté hier, mercredi quatre décembre 2024 au Mozambique, faisant cinq morts et trois blessés graves lors de confrontations entre manifestants anti-gouvernementaux et forces de l’ordre. Les incidents se sont produits dans plusieurs régions, notamment à Maputo, Zambezia et Nampula, à la suite des élections contestées qui ont eu lieu il y a deux mois.
Le porte-parole de la police, Orlando Mudumane, a indiqué que les manifestants étaient armés de pierres, de couteaux et de machettes, et a qualifié ces manifestations de tentatives délibérées de perturber l’ordre public. Il a ajouté que les protestations avaient perturbé la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes, à la suite d’un appel à une nouvelle vague de manifestations lancé par Venancio Mondlane, ancien candidat à la présidence.
L’organisation non gouvernementale « Decide Electoral Platform » a toutefois affirmé que la police avait tué au moins sept personnes lors des affrontements. Mondlane, qui vit apparemment en exil en Europe, revendique la victoire à la présidentielle d’octobre, bien qu’il n’ait pas présenté de preuves à l’appui de ses allégations.
Les manifestations ont également entraîné des perturbations majeures, notamment l’attaque de 22 écoles secondaires, le pillage de matériels scolaires, ainsi que l’incendie de plusieurs bâtiments publics, dont cinq postes de police, un tribunal et une prison, permettant à une centaine de détenus de s’évader.