Neuf personnes, dont des ressortissants algériens en situation irrégulière en France, ont réussi une évasion spectaculaire d’un centre de rétention administrative (CRA) à Nice. Leur plan, digne d’un film d’action, a choqué les autorités.
Les individus, de nationalités algérienne, tunisienne et libyenne, ont réussi à s’évader le dimanche 1er décembre 2024, vers 19 heures. Profitant de l’état de dégradation du bâtiment, ils ont fabriqué des cordes avec des draps pour escalader et s’échapper du centre en passant par le toit.
Une évasion digne d’un film
Ce dimanche-là, pendant le repas au réfectoire du CRA, un groupe de neuf détenus a mis en œuvre un plan audacieux. Ils ont d’abord soulevé une plaque métallique dans leur cellule et traversé un trou qu’ils avaient préalablement creusé. Une fois dans les combles, ils ont retiré les tuiles du toit et, à l’aide de draps noués entre eux, ont réussi à franchir le filet anti-projection. Après avoir franchi cette étape délicate, les évadés ont filé vers la sortie et ont échappé à la vigilance des gardiens.
Deux enquêtes ouvertes, une personne rattrapée
Suite à cette évasion, deux enquêtes ont été ouvertes : l’une judiciaire, confiée à la police des frontières, et l’autre administrative. À ce jour, seule une des neuf personnes évadées a été rattrapée. L’état vétuste du bâtiment a facilité l’évasion, car le CRA est un ancien site militaire, transformé en commissariat de police, et dont la démolition est prévue.
Depuis deux ans, la France a mis en place une priorité pour placer en rétention les personnes sortant de prison, prolongeant ainsi la durée de leur rétention. C’était le cas des évadés, qui avaient purgé des peines pour divers délits en France avant leur incarcération dans le CRA.
Cette évasion n’est pas un cas isolé. En mai dernier, dix individus s’étaient échappés du CRA de l’Hérault, et un autre groupe de sept détenus avait réussi à s’évader du centre de rétention de l’Esquin, dans le nord de la France.
