Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a officiellement annoncé sa démission de son poste de député ce lundi 2 décembre 2024, lors de l’installation de la 15ᵉ législature de l’Assemblée nationale. Cette décision met fin aux spéculations sur son avenir politique, après la victoire de son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), lors des élections législatives de novembre dernier.
Contrairement aux attentes, Sonko a choisi de ne pas briguer la présidence de l’Assemblée nationale, malgré la majorité obtenue par son mouvement. Ce poste lui avait été suggéré, notamment par Robert Bourgi, qui l’avait recommandé il y a quelques semaines. Sonko a opté pour la proposition de l’homme d’affaires et conseiller politique, décidant de rester à la tête du gouvernement pour poursuivre son action au sein de la Primature. « Je reste à la Primature. J’ai déposé ma lettre de démission en tant que député. Nous avons entamé un travail ici, à la Primature, et le président de la République a besoin de moi à ses côtés », a-t-il déclaré à la presse après sa sortie de l’Assemblée nationale.
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Nommé Premier ministre en avril 2024, Ousmane Sonko a orchestré la victoire de son parti lors des législatives, où le Pastef a remporté 130 sièges sur les 165 de l’Assemblée. Son choix de conserver son poste de Premier ministre montre sa détermination à poursuivre son travail au gouvernement, malgré les rumeurs sur une transition vers un rôle parlementaire.
Conformément à la Constitution sénégalaise, qui interdit le cumul des fonctions parlementaires et gouvernementales, Sonko sera remplacé à l’Assemblée par le suivant sur la liste de son parti. Cette démission survient dans un contexte politique où certains observateurs avaient suggéré qu’il pourrait prendre la présidence de l’Assemblée pour rééquilibrer les pouvoirs vis-à-vis du président de la République, qu’il a contribué à faire élire.
