Offensive jihadiste à Alep : plus de 300 morts et une ville sous contrôle rebelle

Les forces jihadistes et rebelles alliées ont pris le contrôle de la majeure partie d’Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie, après une offensive fulgurante contre les troupes du régime de Bachar el-Assad. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), cette offensive, lancée mercredi, a fait plus de 300 morts, dont 183 membres des groupes jihadistes et rebelles, 100 soldats syriens et 28 civils.

Les violences actuelles marquent un tournant majeur après plusieurs années de relative stabilité, en grande partie grâce à l’appui militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah. Ces alliés du régime Assad ont permis à ce dernier de reprendre de vastes zones du pays, notamment Alep, en 2016, après des bombardements dévastateurs. Cependant, de nombreuses régions échappent encore à son contrôle, en particulier dans le nord-ouest, où le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), anciennement affilié à al-Qaïda, continue de dominer Idleb et ses environs.

L’OSDH a rapporté que le HTS et les factions rebelles ont pénétré Alep vendredi, capturant des zones stratégiques, y compris des bâtiments gouvernementaux et des prisons. Cette avancée a été facilitée par des attentats suicides et des combats violents, tandis que des raids aériens russes ont frappé la ville dans la nuit, marquant le retour de l’aviation russe en Syrie après plusieurs années d’absence.

Les habitants d’Alep, terrifiés par la violence et les bombardements, redoutent de revivre le scénario de la guerre qui a déjà forcé des millions de Syriens à fuir leurs foyers. Des témoins ont rapporté entendre à nouveau les bruits des roquettes et des obus, tandis que de nombreuses autorités locales ont fui la ville. L’offensive survient dans un contexte de tensions régionales exacerbées, avec un cessez-le-feu récemment négocié entre le Hezbollah et Israël.

En parallèle, les combats en Syrie continuent de ravager le pays, qui a perdu plus de 500 000 vies depuis le début de la guerre civile en 2011. La situation reste complexe, avec de multiples acteurs internationaux impliqués, chacun poursuivant ses propres intérêts stratégiques dans un conflit qui semble loin d’être résolu.

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