16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes : « il n’y a pas d’excuse à la violence contre la femme… », fait savoir Dieudonné DAGBETO sur Radio Sêdohoun

La campagne relative aux seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a droit de cité depuis ce 25 novembre. Démarrée à la Journée Internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, ladite campagne s’achève le 10 décembre prochain, Journée des Droits de l’Homme. Cela indique en effet que la violence contre les femmes constitue la violation des droits de l’homme la plus répandue dans le monde.

Relancer les engagements et demander aux décideurs de rendre des comptes et d’agir, alors que le monde s’approche du 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, en 2025, un plan visionnaire pour parvenir à l’égalité des genres et réaliser les droits des femmes et des filles du monde entier, voilà l’objectif essentiel de cette initiative mondiale. Il est bien capital de soutenir et d’encourager les filles et les jeunes femmes à comprendre les connexions, les impacts et la relation symbiotique que peuvent avoir divers domaines sur l’augmentation du risque, de la gravité et des effets durables de la violence basée sur le genre.

La violence à l’égard des femmes et des filles peut et doit être empêchée. Dans ce sens, Amnesty International joue au quotidien sa partition dans le monde. Dans le Grand Direct (12H45) de ce vendredi 29 novembre 2024, Radio Sêdohoun d’Agbotagon a reçu le directeur exécutif de ce mouvement international section Bénin, Dieudonné DAGBETO. Dans un argumentaire clair et limpide comme l’eau de roche, le premier responsable sur le territoire béninois de ce mouvement international a justifié l’engagement de Amnesty International dans cette lutte et rassuré de la sincérité de cet engagement.

« Nous restons engagés aux côtés des femmes violentées. Il n’y a pas d’excuse à la violence contre la femme… », indique-t-il. Il a également apporté d’autres clarifications dans le fil de l’interview exclusive. Parlant des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, « je pense qu’il s’agit d’une initiative qui, symboliquement représente tous les efforts des gouvernants, des gouvernements et des organisations de la société civile pour faire un état des lieux et de projections sur les questions de violence dont les femmes, les jeunes filles sont souvent victimes dans nos Etats. Je ne dirai pas que nous apportons quelque chose de particulier mais nous travaillons de plus en plus à ce que les citoyens comprennent ou connaissent, arrivent à identifier ses violations ou ses abus à travers les actes de tous les jours et qu’ils connaissent également les mécanismes de recours. En cas de situation critique, qu’ils sachent vers quelle institution se déplacer ou qu’ils soient des pères éducateurs ou des mères éducatrices, des relais communautaires auprès d’autres personnes victimes de ces genres de situation… »

Dieudonné DAGBETO a notamment rappelé l’étude commanditée par Amnesty International Bénin en 2023 sur le droit à la santé en milieu urbain et péri-urbain au Bénin ; une étude qui révèle que les violences gynécologiques et obstétricales contre les femmes sont monnaie courante sous nos cieux. Une synergie d’action est ainsi nécessaire pour venir à bout du phénomène. En cela, Amnesty International ne baissera pas les bras. Le directeur exécutif de Amnesty International Bénin souligne toutefois que le combat n’est pas mené pour opposer les femmes aux hommes.

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