Lors de la célébration du 50ᵉ anniversaire de la création de l’Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), le président Abdelmadjid Tebboune a dévoilé une série de mesures stratégiques pour renforcer le secteur agricole et garantir l’autosuffisance alimentaire du pays.
Parmi les décisions majeures, l’interdiction totale de l’importation de blé dur à partir de 2025 figure en tête. Le président a ordonné que « aucun quintal de cette matière ne soit importé », affirmant que le ministère de l’Agriculture ne serait plus l’unique acteur dans la gestion du secteur et que des « solutions administratives plus efficaces » seraient recherchées. Cette mesure fait partie d’une stratégie nationale visant à réduire la dépendance de l’Algérie aux importations alimentaires et à renforcer sa souveraineté sur les produits de première nécessité.
En parallèle, Tebboune a annoncé une résolution définitive du problème de la propriété foncière agricole d’ici la fin 2025. Une démarche essentielle pour sécuriser les droits des agriculteurs et encourager les investissements dans le secteur, qui demeure crucial pour l’économie nationale.
Afin de soutenir davantage les producteurs agricoles, le président a donné instruction aux banques de faciliter l’accès au crédit pour la construction de chambres frigorifiques et le stockage des produits agricoles. Cette initiative vise à garantir une meilleure régulation des prix sur les marchés tout en luttant contre la spéculation, notamment sur les produits périssables.
Le président a également abordé la question de l’élevage et de la production de viande, un secteur particulièrement préoccupant en raison de l’augmentation des prix des moutons. « Nous devons être francs entre nous, au lieu d’importer des moutons pour l’Aïd, nous devons trouver une solution à la hausse des prix de la viande rouge et assurer la stabilité du marché du bétail », a déclaré Tebboune, appelant à une réflexion approfondie sur la filière bétail.
Enfin, le président a salué les résultats remarquables obtenus par le secteur agricole en 2024, avec un chiffre d’affaires estimé à 37 milliards de dollars. « Le secteur agricole a généré cette année une valeur de 37 milliards de dollars, ce qui témoigne de la justesse de la méthode adoptée par notre pays pour se libérer de la dépendance aux hydrocarbures », a conclu Abdelmadjid Tebboune. Ces résultats positifs laissent entrevoir un avenir prometteur pour l’agriculture algérienne, clé de la diversification économique du pays.
