« Ce soir, je soumettrai au cabinet une proposition de cessez-le-feu. La durée de ce cessez-le-feu dépendra de ce qui se passe au Liban », a déclaré mardi à la télévision le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou dans une adresse à la nation.
« Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons. S’il tente de reconstruire des infrastructures terroristes près de la frontière, nous attaquerons. S’il tire une roquette, s’il creuse un tunnel, s’il transporte des roquettes dans un camion, nous attaquerons », a dit avec fermeté le premier ministre israélien.
« J’entends certaines affirmations disant qu’en cas de cessez-le-feu, nous ne pourrons pas attaquer ou reprendre la guerre. Je vous rappelle que c’est exactement ce qu’on disait lorsque nous avons accepté un cessez-le-feu à Gaza pour libérer les otages. Ils disaient que nous ne reprendrions pas les combats, mais nous l’avons fait. »
Pourquoi un cessez-le-feu maintenant ? Nétanyahou a évoqué rois raisons. « La première raison est de nous concentrer sur la menace iranienne. Je n’en dirai pas davantage. »
« La deuxième raison est de donner un répit à nos forces et de reconstituer nos stocks. »
« Je le dis ouvertement : ce n’est pas un secret qu’il y a de grands retards dans les livraisons d’armes et de munitions. Ces retards seront bientôt résolus. Nous recevrons des fournitures d’armes avancées qui protégeront nos soldats et nous donneront une plus grande capacité de frappe pour achever notre mission. »
La troisième raison évoquée par le premier ministre israélien, c’est qu’il estime nécessaire « de séparer les fronts et d’isoler le Hamas. Dès le deuxième jour de la guerre, le Hamas comptait sur le Hezbollah pour combattre à ses côtés. Avec le Hezbollah hors jeu, le Hamas est laissé seul. Nous augmenterons la pression sur le Hamas, ce qui nous aidera dans notre mission sacrée de libérer nos otages ».
Cette fois, à propos des retards dans la livraison d’armement, Benyamin Nétanyahou n’a pas évoqué nommément les États-Unis, comme son gouvernement l’a fait ces derniers temps, selon le Times of Israël. Selon ce quotidien, des sources gouvernementales estiment que Washington retardait à dessein ses livraisons, ce que l’administration Biden nie catégoriquement.
Au cours de l’année, a conclu Benyamin Nétanyahou, « nous avons renversé la vapeur. Nous avons été attaqués sur sept fronts et nous avons riposté avec force. Nous sommes en train de changer le visage du Moyen-Orient ».
« Je l’ai dit à plusieurs reprises : un bon accord est un accord mis en application, et nous veillerons à son application. Avec l’aide de Dieu, nous établirons la sécurité, nous réhabiliterons le nord et nous continuerons, unis, jusqu’à la victoire. »