Hier, les dirigeants du Groupe des 20 grandes économies ont publié une déclaration commune, alors que les négociations de la COP29 entrent dans leur dernière ligne droite. Les pays du G20 ont réaffirmé les objectifs de l’Accord de Paris, réitéré les résultats du bilan mondial de Dubaï et convenu de réformer les banques multilatérales de développement et d’augmenter le financement climatique. Les pays du G20 représentent 85 % de l’économie mondiale et sont les plus grands contributeurs aux banques multilatérales de développement qui contribuent à piloter le financement climatique.
Voici une déclaration d’Ani Dasgupta, présidente et directrice générale du World Resources Institute : « Le Sommet des dirigeants du G20 a réaffirmé qu’une action climatique juste et équitable doit rester au centre de l’agenda mondial. Les négociateurs à Bakou devraient s’appuyer sur le Sommet des dirigeants du G20 et se rallier à un nouvel objectif fort en matière de financement climatique. «On s’attendait à ce que l’ombre de la récente élection de Donald Trump aux États-Unis jette une ombre sur le sommet du G20, mais les dirigeants ont maintenu leur détermination à collaborer sur certaines des questions les plus urgentes au monde, notamment la réforme financière, la pauvreté, la faim et l’énergie propre. « Malgré l’envoi de signaux positifs sur la transition énergétique et la nécessité de développer les énergies renouvelables et d’améliorer l’efficacité énergétique, il est regrettable que le G20 n’ait pas réussi à réitérer l’engagement d’abandonner les combustibles fossiles, sur lequel tous les pays étaient convenus lors de la COP28 à Dubaï.
« Au fond, la finance est une question de justice. Les dirigeants ont reconnu à juste titre que les inégalités au sein des pays et entre eux sont à l’origine de la plupart des défis mondiaux et doivent être combattues. « Les dirigeants du G20 ont reconnu la nécessité d’augmenter rapidement le financement climatique et d’atteindre un nouvel objectif à Bakou, et ils ont souligné que la collaboration internationale est essentielle pour y parvenir. Les dirigeants ont appelé à ce que les banques multilatérales de développement soient plus grandes, meilleures et plus efficaces. Une autre avancée importante a été le soutien à un impôt sur la fortune, qui pourrait augmenter considérablement les ressources pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et à atténuer les impacts du changement climatique. « Nous sommes encouragés par le fait que le G20 ait approuvé les plateformes nationales, qui visent à lutter contre la fourniture fragmentée du financement climatique et à mieux allouer les ressources aux projets à fort impact. Surtout, ces plateformes pourraient aider les pays à attirer des financements plus nombreux et de meilleure qualité pour mettre en œuvre leurs CDN, attendues début 2025, en reliant les projets prioritaires nationaux et les flux financiers nationaux et internationaux, publics et privés. « L’engagement renouvelé du G20 en faveur d’une augmentation durable et équitable de la productivité agricole et d’une réduction des pertes et gaspillages alimentaires démontre que les pays accordent la priorité à ces questions en tant que partie intégrante de l’action climatique, étant donné les vastes interconnexions des systèmes alimentaires avec le climat. »
