Hier, samedi 16 novembre 2024, plus de 14 mois après le renversement d’Ali Bongo, près de 850 000 électeurs gabonais se sont rendus aux urnes pour se prononcer sur le projet de révision constitutionnelle proposé par le gouvernement en place. L’objectif de cette révision est d’instaurer un nouveau régime politique centré sur un exécutif renforcé, avec notamment l’introduction d’un mandat présidentiel de sept ans. Les bureaux de vote ont fermé à 18h, marquant la fin d’une journée électorale calme, sans incidents majeurs.
Vers 20h30 (19h30 UTC), le dépouillement des bulletins de vote battait son plein à l’école Martine Oulabou, dans le deuxième arrondissement de Libreville. En raison de l’absence d’éclairage dans plusieurs salles, le comptage s’est déroulé à la lumière des téléphones portables. De nombreux électeurs observaient attentivement le processus depuis les fenêtres. « C’est une journée historique, je ne voulais pas la manquer », se réjouit une personne handicapée, marchant avec des béquilles. Un autre électeur ajoute : « Ce vote marque un tournant démocratique. Nous espérons que le résultat, quel qu’il soit, sera respecté et que la voix du peuple sera entendue ». Un troisième réagit : « Cette transparence nous donne de l’espoir pour les élections futures ».
Un premier test électoral pour la transition militaire
Le général Brice Oligui Nguema, président de la transition, a voté en tenue civile. Il a salué l’importance de ce référendum pour la transition en cours, affirmant que le scrutin se déroulait dans un cadre de transparence totale.