Distel Amoussou, acteur politique et membre influent du parti Bloc Républicain, a fermement dénoncé toute forme de complot contre la sûreté de l’État, lors de son passage sur le plateau de la chaîne de télévision en ligne, « BL TV ». Invité à s’exprimer sur la situation politique actuelle du Bénin, il a réagi à des accusations récentes évoquant la tentative de déstabilisation des institutions de la République.
Dans une prise de parole empreinte de conviction, Distel Amoussou a rappelé que le terme « coup d’État » est depuis proscrit au Bénin depuis la Conférence nationale des forces vives de la nation de 1990. Il a souligné que non seulement ce groupe de mots a été banni, mais qu’il a été soigneusement évité dans la rédaction du code pénal béninois. « Le Bénin n’a pas besoin de ce vocabulaire. L’expression ‘coup d’État’ est absente de notre code pénal et ne fait plus partie de notre lexique politique depuis des décennies », a déclaré l’homme politique.
Distel Amoussou a également exprimé son rejet total des théories complotistes qui visent à remettre en question la stabilité du pays. « Je ne peux pas entrer en politique pour sécuriser les réformes de notre pays et, en même temps, soutenir un complot contre la sûreté de l’État », a-t-il insisté. Il a ajouté qu’un tel comportement était « une question de logique et de bon sens », et a affirmé qu’il se ferait un devoir de « dénoncer avec la plus grande rigueur tout esprit complotiste, tout appel à déstabiliser nos institutions ».
Pour l’acteur politique, les réformes structurelles et fonctionnelles sont perfectibles. « Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Chaque parti politique, chaque formation qui parviendrait au pouvoir pourra les ajuster, les modifier, en fonction des réalités du moment et de ses propres idéologies », a-t-il expliqué. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de préserver un socle stable pour éviter « l’éternel recommencement », soulignant que la stabilité des institutions était essentielle.
Le membre du Bloc Républicain a insisté sur l’importance des élections démocratiques comme seul moyen de parvenir à un changement légitime au Bénin. « Le combat politique, c’est dans les urnes, c’est sur le terrain politique, dans le croisement des idées, dans les prises de position », a-t-il déclaré. Il a précisé que, selon lui, la politique ne devrait jamais se faire « de manière diabolique ou violente ». « Le Bénin n’a pas besoin de cela », a-t-il conclu avec fermeté.
Sa critique du parti « Les Démocrates »
La discussion s’est ensuite orientée vers le parti d’opposition Les Démocrates, qui a également réagi dans cette affaire impliquant la sûreté de l’État. Distel Amoussou n’a pas manqué de critiquer l’attitude du parti, qu’il qualifie de « sclérosé » et manquant de vision politique. « C’est un parti qui ne crée pas l’actualité, mais qui court après les événements », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il s’agissait d’un parti « qui réagit » plutôt que d’un véritable moteur de changement. Selon lui, ce manque de projection politique rend le parti incapable de proposer des solutions constructives pour l’avenir du pays.
Le membre du Bloc Républicain, a également évoqué les dissidences internes du parti Les Démocrates, estimant que cette instabilité interne était un facteur limitant pour le développement de la formation. « Ils perdent en crédibilité dans la qualité de leurs propositions. Ils doivent d’abord se concentrer sur leurs propres divisions internes avant de se lancer dans de grandes déclarations politiques », a-t-il conclu.