Hier, 8 novembre 2024, le procureur du Faso a révélé une affaire de détournement de fonds publics d’une ampleur considérable, impliquant plusieurs millions de francs CFA destinés à aider les personnes déplacées au Burkina Faso. Cette affaire concerne le ministère de l’Action humanitaire, un secteur clé pour la gestion de la crise humanitaire en cours dans le pays.
Les faits…
Selon les informations fournies par le procureur, plus de 3 milliards de FCFA, initialement alloués pour venir en aide aux personnes déplacées internes (PDI), ont été détournés. Les fonds étaient destinés à soutenir les populations vulnérables affectées par l’insécurité et les conflits dans plusieurs régions du pays. Trois agents du ministère ont été identifiés comme les responsables du détournement et ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour des faits graves tels que « faux en écriture publique », « usage de faux en écriture publique », « détournement de deniers publics », « enrichissement illicite » et « blanchiment de capitaux ».
Un réseau de malfrats
Cette affaire survient quelques jours après l’annonce du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui a évoqué la découverte d’un « réseau de malfrats » au sein même du ministère de l’Action humanitaire. Le président a dénoncé un système organisé de détournement de fonds publics, qui a permis à certains agents de s’enrichir illégalement aux dépens des populations les plus fragiles.
Le procès à venir
Un procès spécial est prévu pour le 15 novembre 2024, où les trois agents accusés seront jugés pour leurs actes. Cette affaire marque un tournant dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques, en particulier dans un contexte de crise humanitaire où chaque franc compte pour sauver des vies. Les autorités burkinabè ont affirmé leur engagement à mener des enquêtes rigoureuses et à poursuivre sans relâche tous ceux qui exploitent les ressources destinées aux plus vulnérables.
Le procès attendu pourrait avoir des répercussions importantes sur la gestion des fonds publics et sur la crédibilité du gouvernement dans sa lutte contre l’impunité. Les Burkinabè, tout comme les acteurs internationaux, suivent de près cette affaire, espérant que la justice sera rendue et que de telles pratiques ne se reproduiront pas.