Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi le Conseil des ministres hebdomadaire. Selon le ministre porte-parole, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, plusieurs dossiers ont été examinés et des décisions importantes ont été prises pour le bon fonctionnement de la Nation.
Dans le cadre du ministère de l’Économie et des Finances, trois rapports ont été adoptés. Le premier concerne un projet de loi visant à réglementer la microfinance au Burkina Faso. Dr Aboubakar NACANABO, ministre des Finances, a précisé qu’il s’agit d’une loi uniforme de l’UEMOA que le pays entend intégrer. Cette loi vise à améliorer la gestion de la microfinance, avec des innovations comme l’amélioration de la gouvernance pour une gestion optimale des dépôts des épargnants, et le renforcement du rôle des institutions de microfinance dans le financement de l’économie.
Le second rapport porte sur un décret concernant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité de régulation de la commande publique. Selon le ministre NACANABO, ce décret introduit des innovations en matière de transparence et d’accès aux marchés publics pour les entreprises burkinabè. Il confère également des pouvoirs d’investigation à l’Autorité pour qu’elle puisse exercer pleinement son rôle de régulation.
Le troisième rapport concerne un code d’éthique et de déontologie pour la commande publique. Ce code vise à prévenir les conflits d’intérêts liés aux marchés publics, et permettra de renforcer le contrôle afin d’assurer équité, transparence et efficacité pour tous les acteurs.
Le Conseil des ministres a également adopté un avant-projet de loi autorisant la ratification d’un accord de prêt signé le 21 octobre 2023 entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement. Ce prêt financera le Projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique en Afrique subsaharienne (SWEDD+). Dr Robert Lucien Marie KARGOUGOU, ministre de la Santé, a indiqué que ce projet se concentre sur la formation professionnelle des femmes et le renforcement de la chaîne d’approvisionnement en médicaments, jusqu’au dernier kilomètre.
Pour mettre en œuvre ce projet, le gouvernement prévoit de construire des centres de formation professionnelle pour les femmes et les jeunes filles, ainsi que des dépôts répartiteurs de médicaments.