Depuis deux semaines, 17 des 36 États du Nigeria sont plongés dans l’obscurité, conséquence directe d’attaques djihadistes ayant vandalisé une ligne de transmission entre Shiroro et Mando, dans l’État du Niger. Cette situation a été confirmée par la Transmission Company of Nigeria (TCN), qui précise que ces actes de sabotage affectent désormais l’approvisionnement électrique dans 19 États.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 220 millions d’habitants, fait face à des coupures d’électricité fréquentes, dues à un réseau insuffisant pour répondre aux besoins croissants de sa population. Cependant, l’escalade des violences dans le nord du pays a exacerbé cette crise. Les attaques djihadistes, qui se sont multipliées ces dernières années, ont non seulement aggravé la situation énergétique, mais aussi affecté gravement l’économie locale.
Selon les médias nigérians, face à cette crise, le président Bola Tinubu a ordonné le déploiement de « personnel de sécurité adéquat » pour protéger les équipes techniques en charge des réparations. Dans un contexte de peur et d’insécurité, ces derniers ont souvent été contraints de suspendre leurs travaux en raison du risque d’attaques.
Les gouverneurs des 19 États du Nord se sont réunis à Kaduna pour exiger un rétablissement immédiat de l’électricité, soulignant les conséquences socio-économiques dramatiques de cette panne prolongée. Le porte-parole de la TCN, Ndidi Mbah, a indiqué que les réparations étaient compromises par des préoccupations sécuritaires, ce qui met en lumière l’interaction complexe entre les enjeux énergétiques et les défis sécuritaires au Nigeria.
Cette situation souligne l’urgence d’une réponse coordonnée non seulement pour rétablir l’électricité, mais aussi pour aborder les causes sous-jacentes de l’insécurité qui entravent le développement du pays.