La campagne électorale pour les élections législatives, prévues le 17 novembre 2024, a officiellement débuté ce dimanche 27 octobre à minuit. Pendant les 21 jours à venir, 41 listes se disputeront les suffrages des Sénégalais, dans un contexte politique particulièrement tendu.
Les favoris en lice
Parmi les partis en compétition, trois se démarquent clairement comme favoris. Le parti Pastef, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, a l’intention de capitaliser sur sa récente victoire présidentielle (54 %) pour asseoir son autorité. En face, la coalition « Takku Wallu Sénégal », emmenée par l’ex-président Macky Sall, et « Samm sa kaddu », menée par Barthélémy Dias, visent à contester cette dominance. Amadou Bâ, qui a terminé deuxième lors de la dernière présidentielle, représente également un enjeu important avec sa coalition « Jamm ak Ndiarign ».
Enjeux cruciaux
Ces élections législatives sont déterminantes non seulement pour le pôle présidentiel mais aussi pour l’opposition, qui cherche à renverser la vapeur. La mise en place d’une Haute Cour de justice, récemment évoquée, ajoute une dimension supplémentaire à ces joutes. Les leaders de l’opposition, dont Khalifa Sall et Barthélémy Dias, ont un avenir politique à défendre, rendant la compétition encore plus intense.
Un cadre électoral réglementé
Chaque liste aura droit à trois minutes de temps d’antenne par jour sur la RTS, une opportunité précieuse pour convaincre les électeurs. La coalition « Farlu » ouvrira le bal, tandis que « Sopi Sénégal » le clôturera. Le positionnement des différentes coalitions dans l’ordre de passage est également révélateur de la dynamique en jeu, avec Pastef en 20e position.
Un scrutin en deux temps
Les élections permettront d’élire 156 sièges au total, dont 112 par scrutin majoritaire au niveau des départements, et 52 sur liste nationale. La manière dont ces sièges seront répartis pourrait remodeler le paysage politique sénégalais pour les années à venir.
Avec une campagne qui promet d’être à la fois intense et stratégique, les 21 jours à venir seront cruciaux pour tous les acteurs engagés dans cette bataille électorale. Les électeurs, quant à eux, auront l’opportunité de faire entendre leur voix et de façonner l’avenir politique du Sénégal.