(Washington) Le président américain Joe Biden a lancé à l’improviste une remarque délicate mardi, déclarant que pour bloquer les propositions radicales de Donald Trump, « on doit l’enfermer ».
« Politiquement parlant, enfermez-le ! », a rapidement rectifié Joe Biden, applaudi par les personnes présentes dans un bureau de campagne de sa vice-présidente Kamala Harris dans le New Hampshire.
La Maison-Blanche s’est faite très discrète sur les nombreuses affaires visant Donald Trump, candidat républicain face à la démocrate Kamala Harris à la présidentielle du 5 novembre.
Quand Donald Trump a affronté Hillary Clinton en 2016, l’homme d’affaires avait demandé que son adversaire démocrate fasse l’objet d’une enquête et soit emprisonnée, les foules déchaînées scandant fréquemment « enfermez-la ! ». Une rupture majeure des normes politiques de l’époque.
L’équipe de campagne de Donald Trump n’a pas tardé à s’emparer des commentaires du président pour attaquer le Parti démocrate.
« Joe Biden vient d’admettre la vérité : son plan et celui de Kamala a toujours été de persécuter politiquement leur adversaire, le président Trump, parce qu’ils ne peuvent pas le battre à la loyale », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la campagne du républicain.
Lors de plusieurs rassemblements de campagne de Kamala Harris, les foules ont scandé « enfermez-le ! ».
Mais la vice-présidente n’a pas tardé à répliquer : « Attendez », lors d’un rassemblement au début du mois. Avant de dire : « Les tribunaux s’en chargeront. Occupons-nous de novembre, d’accord ? ».
À deux semaines de l’élection, Donald Trump et Kamala Harris restent au coude à coude dans les sondages.
AFP