Selon l’Organisation internationale du travail, d’ici 2050, un jeune sur trois sur terre sera d’origine africaine.
Pourtant, sur l’ensemble du continent, on estime que 23,6 millions de jeunes (âgés de 15 à 35 ans) sont au chômage, et ce nombre devrait atteindre 27 millions d’ici 2030.
Ces données alarmantes mettent en évidence une préoccupation pressante : l’Afrique n’exploite pas efficacement son avantage démographique : la jeunesse.
Le chômage des jeunes est un problème persistant en Afrique, et l’un des facteurs importants qui y contribue est l’incapacité de nombreux établissements d’enseignement à préparer les étudiants aux exigences du marché du travail.
D’ici 2030, environ 230 millions d’emplois en Afrique nécessiteront des compétences numériques, mais de nombreux étudiants sont confrontés aux défis de la fracture numérique.
Cet écart entre l’apprentissage académique et les compétences du monde réel laisse les diplômés mal préparés aux complexités de l’emploi.
Sans les compétences et les connaissances pratiques nécessaires, de nombreux jeunes ont du mal à s’épanouir dans le monde du travail.
Pour relever ce défi, la région doit innover en créant de nouvelles opportunités et en tirant parti des ressources existantes pour réformer ses paysages d’apprentissage et de travail.
L’apprentissage en milieu de travail (WBL) offre une solution pratique et efficace. Cette approche permet aux établissements d’enseignement en Afrique de combler le fossé entre l’éducation et l’emploi en exposant les étudiants aux réalités du marché du travail avant l’obtention de leur diplôme.
Selon INCLUDE, une initiative afro-néerlandaise, le WBL désigne une formation pratique ou en cours d’emploi dispensée par le biais d’apprentissages, de stages, d’apprentissages, de placements professionnels ou d’autres éléments pratiques de programmes d’enseignement ou de formation professionnels.
Le programme structuré combine un enseignement académique avec une expérience pratique du monde réel. Le WBL permet aux étudiants d’appliquer l’apprentissage en classe à des tâches et projets du monde réel sur le lieu de travail.
Comme mentionné précédemment, l’apprentissage en milieu de travail se présente sous différentes formes, comme les stages, les apprentissages et l’observation en milieu de travail. Ces expériences donnent aux étudiants un aperçu précieux de différents secteurs, les aidant à comprendre les compétences techniques nécessaires pour des emplois spécifiques et les compétences générales essentielles à la réussite professionnelle.
Si les connaissances académiques sont cruciales, l’éducation traditionnelle ne parvient souvent pas à doter les étudiants des compétences pratiques nécessaires pour réussir dans diverses professions. Sans expérience du monde réel, de nombreux diplômés sont confrontés à des courbes d’apprentissage abruptes lorsqu’ils entrent sur le marché du travail, luttant contre des compétences essentielles telles que la collaboration, le travail d’équipe, la résolution de problèmes, la pensée critique et l’adaptation au rythme rapide des environnements professionnels.
Dans l’économie en évolution rapide d’aujourd’hui, tirée par l’innovation technologique, l’écart entre l’éducation et la préparation à l’emploi est plus évident que jamais. Les exigences des emplois évoluent constamment et les employeurs recherchent de plus en plus de candidats capables de se mettre au travail immédiatement, ce qui les aide à économiser de l’argent et du temps sur des programmes de formation approfondis.
C’est là que l’apprentissage en milieu de travail s’avère indispensable, offrant un outil essentiel pour faciliter la transition de l’école au monde du travail.
Pour garantir l’efficacité des programmes d’apprentissage en milieu de travail, les établissements d’enseignement doivent collaborer activement avec les entreprises et les industries.
Cette collaboration peut aider à concevoir des programmes qui correspondent aux besoins du marché du travail.
Les partenariats entre les écoles et l’industrie peuvent offrir des stages, des apprentissages et d’autres possibilités de formation pratique intégrées directement au programme.
De plus, les enseignants et les employeurs peuvent développer conjointement des outils d’évaluation pour évaluer les compétences pratiques au-delà des performances académiques.
En plus des partenariats école-industrie, les étudiants ont besoin de soutien et d’orientation tout au long de leur parcours académique.
Cela implique de fournir un mentorat, des conseils de carrière et des programmes de développement des compétences qui aident les étudiants à passer de la salle de classe au marché du travail.
En mettant l’accent sur l’apprentissage en milieu de travail, les établissements d’enseignement peuvent s’assurer que les jeunes deviennent des professionnels confiants et compétents.
L’apprentissage en milieu de travail offre des avantages substantiels aux étudiants, aux écoles et aux employeurs.
Il garantit que les étudiants quittent l’école avec des connaissances théoriques et les compétences et expériences pratiques nécessaires pour exceller sur le marché du travail. En exposant les étudiants aux réalités du marché du travail dès le début de leur formation, ils peuvent prendre des décisions de carrière plus éclairées, réduire le risque de chômage et contribuer de manière significative à l’économie.
Au fil du temps, cette approche pourrait réduire considérablement le chômage des jeunes en Afrique et créer une main-d’œuvre plus qualifiée et mieux préparée qui contribue à une société prospère.
Les établissements d’enseignement doivent être les premiers à mettre en œuvre des programmes d’apprentissage en milieu de travail. En nouant des partenariats avec les acteurs du secteur et en préparant les étudiants à la vie au-delà de la salle de classe, ils peuvent s’assurer que ces derniers sont prêts à entrer en toute confiance dans le monde du travail.
Après tout, l’apprentissage ne devrait pas s’arrêter à la porte de la salle de classe. Ou devrait-il l’être ?
