Au détour d’un communiqué de Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en date du 08 octobre 2024, il a été porté à l’attention des autorités académiques que les universités publiques du Bénin sont confrontées à des problèmes éthiques et déontologiques compromettant la qualité de l’éducation et l’intégrité des diplômes. Parmi les pratiques déviantes, on note le recours par des étudiants à des rédacteurs externes pour leurs travaux, sapant ainsi l’authenticité de leur recherche.
De plus, la composition inappropriée des jurys de soutenance, avec des personnes non qualifiées, peut biaiser l’évaluation des travaux, remettant en question la validité des diplômes délivrés. Par ailleurs, certains enseignants démarchent des étudiants en fin de cycle pour remplir rapidement leurs conditions d’inscription sur des listes d’aptitude, créant un environnement d’inégalité et de favoritisme. Le plagiat demeure également un problème, nuisant à la créativité et à l’originalité des travaux académiques. L’utilisation inconsidérée de l’intelligence artificielle pour générer des contenus soulève des questions éthiques sur la propriété intellectuelle. Enfin, l’attribution de notes favorisant des étudiants avec de faibles moyennes d’admissibilité nuit à la justice académique.
Ces pratiques ont des conséquences significatives, notamment la diminution de la compétence réelle des diplômés, l’introduction de biais dans l’évaluation des travaux, et l’instauration d’une concurrence déloyale. De plus, elles compromettent la crédibilité du système universitaire et encouragent la corruption. Il est impératif que les autorités académiques enquêtent et prennent des mesures pour remédier à ces déviances, notamment par des audits réguliers et des sensibilisations à l’éthique académique. Une approche collective impliquant tous les acteurs de l’éducation est nécessaire pour restaurer la confiance dans le système éducatif béninois et promouvoir une culture de l’intégrité.
