La Côte d’Ivoire veut exploiter pleinement ses 560 km de littoral, ses lagunes, ses lacs et ses fleuves afin de stimuler la croissance économique grâce à l’économie bleue. Le ministère des Ressources animales et halieutiques a organisé, vendredi 25 avril 2025 à Abidjan, en partenariat avec la FAO, un Forum sur l’investissement dans l’économie bleue, en marge du Salon de la pêche et de l’aquaculture.
Depuis 2015, la Côte d’Ivoire promeut l’économie bleue à travers l’Initiative croissance bleue. Cette approche a permis de mieux structurer les Zones économiques exclusives (ZEE), des espaces maritimes stratégiques sur lesquels l’État exerce des droits souverains. « La façade maritime ivoirienne offre une ZEE de 200 000 km², avec un potentiel de développement presque aussi vaste que la surface terrestre », a souligné Sidi Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques.
Grâce à un financement de la BAD et à l’appui technique de la FAO, le gouvernement a élaboré une feuille de route stratégique et un Plan national d’investissement pour valoriser durablement les océans et les espaces aquatiques continentaux. « L’objectif est de faire de l’économie bleue une source majeure de richesse nationale », a insisté Sidi Touré. Le Plan national de développement 2021-2025 intègre cette ambition, misant sur des investissements structurants pour soutenir l’émergence économique du pays.
Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Joseph Nyemah, a réaffirmé le soutien de son organisation et a invité les partenaires financiers à accompagner cette dynamique, essentielle pour renforcer la sécurité alimentaire et accroître la production halieutique encore déficitaire. Dr Hamed Kane, représentant de la BAD, a annoncé que l’institution entend positionner Abidjan comme un hub de l’économie de pêche en renforçant les infrastructures maritimes.
M. Séka Séka, représentant du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), a salué les avancées réalisées, rappelant que « l’économie bleue est un levier majeur pour dynamiser l’économie nationale et créer des emplois décents ». Avec des outils stratégiques désormais en place, la Côte d’Ivoire entend capitaliser sur ses atouts, dont son deuxième port thonier mondial et sa zone franche dédiée aux investissements dans la pêche et la transformation halieutique.
