Après avoir suscité 29,2 milliards de dollars d’intérêts lors de son édition 2024, l’événement se projette déjà vers l’avenir avec des ambitions renforcées. Depuis sa création en 2018, l’AIF a permis de mobiliser plus de 225 milliards de dollars en engagements d’investisseurs pour des projets à travers l’Afrique.
Réunis à Washington en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, les neuf membres fondateurs du Forum ont renouvelé leur soutien à cette initiative. Objectif : continuer à positionner le continent comme un pôle d’attraction crédible pour les capitaux.
L’édition 2024, qui a réuni plus de 2 300 participants venus de 83 pays, a permis l’organisation de plus de 40 rencontres stratégiques. Ces échanges, appuyés par 15 sponsors du secteur bancaire, de l’assurance et du financement à l’export, ont débouché sur plusieurs pistes de transactions concrètes. De nouveaux acteurs, dont des institutions européennes et la BADEA, sont attendus pour renforcer l’édition 2025.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, également président du Conseil d’administration de l’AIF, se félicite des progrès réalisés : « L’Afrique est prête à accueillir les investissements. Elle a besoin de capitaux, pas de charité. » En poste depuis 2015, il quittera la présidence de la BAD en septembre prochain.
Le Forum a déjà permis la conclusion de 22 projets majeurs, dont 41 % des financements proviennent directement de ses membres fondateurs. Ce modèle de coopération axé sur la concrétisation des projets sera consolidé avec l’adoption d’un nouveau cadre de gouvernance, prévue pour les prochaines Assemblées annuelles de la BAD, à Abidjan du 26 au 30 mai 2025.
Plusieurs dirigeants de partenaires ont salué la dynamique de transformation impulsée par le Forum. Pour Alain Ebobissé, PDG d’Africa50, « l’AIF privilégie les résultats tangibles ». Son homologue d’Africa Finance Corporation, Samaila Zubairu, estime que cette initiative prouve que « les Africains peuvent piloter eux-mêmes leur développement ». Boitumelo Mosako, à la tête de la Banque de développement de l’Afrique australe, conclut : « Pour garantir notre avenir, nous devons le construire dès maintenant. »
Le message est clair : le développement de l’Afrique passera par des investissements concrets et coordonnés. Et l’AIF entend bien continuer à en être un catalyseur.