Les autorités nigériennes ont officialisé, mercredi 23 avril, le lancement d’un ambitieux projet de raffinerie d’or. L’accord a été signé entre le ministre des Mines, le commissaire-colonel Abarchi Ousmane, et la société Suvarna Royal Gold Trading, représentée par son PDG, Pattni Kamlesh Mansukhal Damji.
Le projet inclut non seulement la construction d’une raffinerie, mais aussi l’installation d’une unité de fabrication de bijoux et d’un atelier de taille et de polissage des pierres précieuses. Pour les autorités, cette initiative marque un tournant stratégique : « L’or du Niger ne sera plus seulement extrait, il sera transformé ici, au profit des Nigériens », a souligné le ministre, évoquant un geste fort de souveraineté économique.
Riche en or, notamment dans les régions d’Agadez et de Tillabéri, le Niger exploite actuellement son sous-sol de manière largement artisanale, à l’exception de la mine industrielle de Samira. En 2023, le pays a produit 2,424 tonnes d’or, dont seulement 177,54 kilogrammes issus de l’exploitation industrielle, selon le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, Niamey cherche à renforcer son autonomie économique. Ce projet s’inscrit dans cette logique de rupture : transformer localement pour mieux maîtriser ses ressources et limiter la dépendance extérieure.
