L’économie marocaine a enregistré une croissance de 3,6 % au quatrième trimestre 2024, soutenue par la vigueur de la demande intérieure, selon les données publiées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette dynamique devrait s’amplifier au premier trimestre 2025, avec une progression estimée à 4,2 % du PIB en glissement annuel.
Ce rebond est porté essentiellement par la consommation des ménages, dopée par l’amélioration des revenus et des conditions d’emprunt. Elle contribue à hauteur de 2,6 points à la croissance. L’investissement, malgré des dépenses d’équipement plus modérées, a bénéficié d’un réajustement des stocks, apportant une contribution exceptionnelle de 5,4 points.
En revanche, le commerce extérieur continue de peser sur l’économie. Le solde commercial a amputé la croissance d’environ 5,2 points, mettant en évidence la fragilité persistante de la balance des échanges.
Côté finances publiques, le besoin de financement a reculé à 3,2 % du PIB, grâce à l’augmentation des transferts nets et à de meilleures recettes budgétaires. L’inflation, quant à elle, a légèrement augmenté, passant de 0,7 % à 2,2 % entre les deux derniers trimestres, tandis que la masse monétaire a progressé de 6,5 %, en ralentissement par rapport aux 8 % précédents.
Le secteur bancaire a également enregistré une amélioration, avec un besoin de liquidité en baisse, conséquence notamment de l’amnistie fiscale lancée en décembre 2024. Parallèlement, les réserves officielles de change ont crû de 2,3 %.
Sur les marchés financiers, la tendance haussière s’est confirmée. L’indice MASI a grimpé de 36,5 % en un an, tandis que la capitalisation boursière a bondi de 37,8 %, témoignant de la confiance des investisseurs.
Pour le deuxième trimestre 2025, le HCP anticipe une croissance de 3,8 %. La demande intérieure devrait continuer de jouer un rôle moteur, malgré une contribution toujours négative du commerce extérieur, atténuée par le ralentissement conjoint des importations et des exportations.