Mali : suite à l’arrestation « arbitraire » de deux employés d’Ecobank et à des revendications sociales non satisfaites, le SYNABEF décrète 72 heures de grève

Depuis ce jeudi matin, le secteur bancaire, assurantiel et commercial malien est en grève pour une durée de 72 heures, à l’appel du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, commerces et stations-service du Mali (SYNABEF). Le mouvement de grève fait suite à l’arrestation jugée arbitraire de deux employés d’Ecobank et à des revendications sociales non satisfaites.

Le SYNABEF a lancé cette grève nationale à partir de minuit, après l’échec des négociations avec les autorités maliennes, suite à un préavis déposé le 2 avril dernier. L’incident déclencheur de ce mouvement social est l’arrestation de deux agents de la filiale malienne d’Ecobank, accusés d’avoir délivré de fausses garanties dans une affaire impliquant la société publique Énergie du Mali (EDM-SA). Le syndicat considère ces arrestations comme « arbitraires » et une violation des droits des travailleurs.

Le syndicat a formulé une liste de revendications composée de quinze points, incluant la protection juridique du personnel, l’amélioration des conditions de travail et le respect des textes réglementaires qui régissent le secteur. Face à l’absence de compromis après plusieurs discussions avec les autorités, le SYNABEF a confirmé, dans un communiqué du 16 avril, la mise en œuvre de la grève à partir du 17 avril.

La grève touche l’ensemble des banques commerciales, compagnies d’assurances, institutions de microfinance, commerces affiliés et stations-service, avec aucune exception pour les services minimums, conformément aux directives du syndicat. Les premières perturbations ont été constatées dès l’ouverture des services ce matin, avec de nombreux établissements fermés ou fortement perturbés.

Si aucune solution concrète n’est trouvée dans les prochains jours, le syndicat prévoit une grève reconductible de 120 heures, du 22 au 26 avril.

À ce jour, les autorités maliennes n’ont pas réagi officiellement à ce mouvement. Le SYNABEF, de son côté, appelle tous les travailleurs concernés à une mobilisation totale et au respect strict du mot d’ordre.

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