Tarifs douaniers : Tokyo refuse de céder face aux pressions américaines

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a exclu tout compromis avec les États-Unis dans les négociations tarifaires en cours. Il a affirmé devant le parlement que le Japon « ne cédera pas pour conclure rapidement un accord ». Depuis l’imposition par Washington de tarifs de 24 % sur les importations japonaises, notamment sur les voitures, l’acier et l’aluminium, Tokyo réclame une exemption. Mais l’administration Trump, qui a accordé un sursis de 90 jours à plusieurs pays sauf la Chine, reste ferme. Un tarif de base de 10 % s’applique désormais à toutes les nations, tandis que les produits chinois sont taxés à 145 %.

Malgré les tensions, Ishiba a jugé que « des représailles ne serviraient pas les intérêts du Japon », notamment dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Il n’a toutefois pas exclu l’option de contre-tarifs.

Le ministre de la Revitalisation économique, Ryosei Akazawa, attendu cette semaine à Washington, mènera les négociations. Il a reconnu l’impact direct sur les entreprises nippones : « Leurs marges se réduisent chaque jour. Il est urgent d’agir. »

L’opposition japonaise s’inquiète également. Le chef du Parti démocratique constitutionnel, Yoshihiko Noda, a mis en garde contre l’usage du levier monétaire par les États-Unis, évoquant la possibilité d’un accord similaire au Plaza de 1985 pour affaiblir le dollar.

Un sondage Kyodo révèle que 84,2 % des Japonais redoutent des effets négatifs de ces mesures sur leur quotidien.

Dans le même temps, le président sud-coréen par intérim, Han Duck-soo, a affirmé que Trump a demandé des négociations « immédiates » avec la Corée du Sud, le Japon et l’Inde.

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