Le Sénégal mène une offensive diplomatique tous azimuts pour soutenir la candidature d’Amadou Hott à la tête de la Banque africaine de développement. À six semaines du scrutin prévu le 29 mai 2025 à Abidjan, Dakar déploie un plaidoyer stratégique auprès de ses partenaires africains.
La ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, a été reçue à Libreville le 17 février par le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema. Le Gabon a depuis été présenté comme un soutien clé.
Le 11 avril, le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, a remis un message du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à son homologue angolais João Lourenço. Le lendemain, il rencontrait le président congolais Félix Tshisekedi à Kinshasa, vantant les compétences d’Amadou Hott face aux enjeux de financement du développement en Afrique.
Ce lobbying s’était déjà manifesté lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en février. Bassirou Diomaye Faye y avait personnellement plaidé pour son ancien ministre auprès de plusieurs chefs d’État.
Amadou Hott devra convaincre face à cinq autres candidats : Sidi Ould Tah (Mauritanie), Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Samuel Maimbo (Zambie), et Abbas Mahamat Tolli (Tchad). Le Sénégal espère faire pencher la balance en faveur d’un profil qu’il présente comme solide et expérimenté.