Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a rappelé que sans volonté politique ni continuité des politiques publiques, la Zone spéciale de transformation agro-industrielle (ZSAP) ne pourra produire ses effets attendus.
Depuis l’État de Kaduna, au nord du Nigéria, il a souligné que la BAD a déjà investi plus de 934 millions de dollars dans ces zones, en plus des 938 millions mobilisés auprès de partenaires. Mais il prévient : les technologies les plus avancées échoueront sans environnement politique stable.
Pour la BAD, la ZSAP vise à moderniser l’agriculture, intégrer les petits producteurs dans des chaînes de valeur structurées, et répondre durablement à l’insécurité alimentaire. Adesina a évoqué les revers passés dus à des ruptures politiques, plaidant pour une vision de développement à long terme, portée par des engagements constants des États.
Le vice-président nigérian, Kashim Shettima, a abondé dans le même sens. Il a affirmé que la ZSAP est une priorité nationale, conçue pour industrialiser l’agriculture, créer des emplois et renforcer l’autonomie des jeunes. Il insiste sur la nécessité de dépasser les approches symboliques pour transformer réellement les conditions de vie.
Pour les autorités nigérianes comme pour la BAD, ces zones doivent corriger les faiblesses structurelles de l’agriculture et enclencher une transformation économique durable.