Le Gouvernement ougandais a soumis au Parlement un projet de loi pour un crédit supplémentaire de 4,8 trillions de shillings afin de financer des priorités nationales, incluant la défense, la sécurité et les infrastructures.
Le ministre d’État pour les Finances, Henry Musasizi, a présenté ce projet lors d’une séance plénière présidée par le vice-président Thomas Tayebwa, le 27 mars 2025.
Le plus grand montant, 374 milliards de shillings, a été attribué à la State House pour ses dépenses récurrentes. Le ministère de la Défense recevra 189 milliards de shillings, tandis que le secteur de la sécurité bénéficiera de 137 milliards de shillings. Les missions diplomatiques obtiendront 16 milliards de shillings et le Conseil national des sports sera financé à hauteur de 152 milliards de shillings.
Des fonds ont également été alloués à d’autres secteurs : l’Autorité nationale d’identité et d’enregistrement (NIRA) se verra attribuer 208 milliards de shillings pour moderniser les cartes d’identité, et 1 200 milliards de shillings seront destinés aux autorités locales. Le ministère de l’Énergie recevra 246 milliards de shillings, et l’Autorité de la capitale de Kampala bénéficiera de 60 milliards de shillings.
Le ministre a également proposé des modifications fiscales pour améliorer la collecte des recettes, notamment en révisant le Code de procédures fiscales et en modifiant les droits d’accise sur certains produits comme les cigarettes, la bière, les carburants et les plastiques. Une mesure importante permet aux entreprises de récupérer les droits d’accise sur les produits endommagés, périmés ou obsolètes.
Les taxes sur les cigarettes locales augmenteront à 65 000 shillings pour 1 000 unités, tandis que celles sur les cigarettes importées passeront à 150 000 shillings. Le droit d’accise sur l’essence sera fixé à 1 650 shillings par litre, et le diesel à 1 380 shillings. Les sacs plastiques seront soumis à une taxe de 2,5 % ou 70 dollars américains par tonne, selon le montant le plus élevé.
La révision du Code de procédures fiscales vise à renforcer l’administration fiscale en imposant des règles plus strictes pour la conformité et en améliorant les mécanismes de collecte des impôts. Le vice-président de la Chambre, M. Tayebwa, a transmis ces projets de loi aux commissions compétentes, et un rapport devrait être présenté d’ici le 1er mai 2025.