Candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie, a exposé sa vision pour l’avenir de la Banque face aux défis mondiaux. Dans un entretien accordé à RFI et Jeune Afrique, il a souligné l’importance pour l’Afrique de défendre ses propres intérêts plutôt que de choisir un camp. L’élection pour la présidence de la BAD, prévue en mai 2025, pourrait marquer un tournant pour le développement économique du continent.
Amadou Hott a plaidé pour une mobilisation accrue des ressources africaines, qu’il s’agisse de fonds institutionnels ou privés, pour maximiser les retombées économiques et sociales. Il a insisté sur la nécessité de renforcer l’assiette fiscale des pays africains, promouvoir les réformes fiscales et garantir un suivi rigoureux des projets financés.
Dans sa vision stratégique, l’ancien vice-président à l’Énergie à la BAD a mis en avant l’importance d’un secteur privé solide pour stimuler la création d’emplois et de richesse, réduisant ainsi la dépendance aux finances publiques. Il a également mis en lumière son expérience passée, notamment en dirigeant la transformation d’UBA Capital à Lagos et en contribuant au financement de projets d’énergie solaire au Sénégal.
Parmi ses priorités, A. Hott envisage de renforcer les capacités internes de la BAD, d’accélérer les projets d’accès universel à l’énergie et d’explorer de nouveaux mécanismes financiers pour soutenir les transformations économiques de l’Afrique. Avec une approche collaborative entre le secteur public et privé, il espère catalyser une croissance économique durable sur le continent.
Les élections pour la présidence de la BAD se tiendront le 29 mai 2025. En plus de M. Hott, d’autres candidats sont en lice, dont Sidi Ould Tah (Mauritanie), Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Abbas Mahamat Tolli (Tchad) et Samuel Munzele Maimbo (Zambie).
