À moins de trois mois de l’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD), Sidi Ould Tah intensifie sa campagne en multipliant les soutiens stratégiques. Déjà appuyé discrètement par Alassane Ouattara, le patron de la BADEA s’attache désormais les faveurs du Congo-Brazzaville, de la Tunisie et de l’Italie.
Le président mauritanien Mohamed Ould El Ghazouani a confié la gestion de cette offensive à son ministre de l’Économie, Sid’Ahmed Ould Bouh, qui a multiplié les déplacements depuis fin 2024. Ces derniers jours, il a rencontré Denis Sassou Nguesso à Oyo, Kais Saied à Tunis et Fabrizio Saggio à Rome pour sécuriser des soutiens.
Face à une concurrence marquée – notamment avec Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Amadou Hott (Sénégal) et Bajabulile Swazi Tshabalala (vice-présidente sortante) – Ould Tah mise sur l’Arabie saoudite et son bilan à la BADEA pour convaincre les électeurs. L’un des enjeux majeurs reste le vote des actionnaires non africains (40 % des voix), dont les États-Unis, deuxième actionnaire après le Nigéria.
D’ici au 29 mai, les tractations s’intensifieront pour cette élection décisive, qui pourrait confirmer la montée en puissance de la Mauritanie sur la scène politique africaine.
