Au cours de sa visite à Washington, Emmanuel Macron a exprimé, hier, l’espoir d’avoir convaincu Donald Trump de ne pas imposer de nouveaux droits de douane sur les produits européens. Ces taxes, déjà en place pour la Chine, pourraient aussi concerner les exportations de l’Union européenne (UE), un sujet de tension entre les deux blocs économiques.
Trump, accusant l’UE de pratiques commerciales « injustes », notamment à travers la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qu’il considère comme un droit de douane déguisé, a menacé d’augmenter les tarifs pour des produits tels que l’acier, l’aluminium, les médicaments et les automobiles. Macron, dans un effort pour apaiser les tensions, a plaidé pour une « concurrence juste » et des « échanges plus fluides » entre les deux régions, soulignant qu’il n’était « pas le moment » d’intensifier la guerre commerciale en raison de la crise en Ukraine et des besoins accrus en matière de défense.
Le président français a également insisté sur le fait que la TVA ne devait pas être assimilée à un droit de douane et a exprimé que l’urgence était de renforcer les investissements en défense, plutôt que d’entrer dans un conflit commercial. Lors de cette rencontre, Macron a averti que Trump ne pouvait pas mener simultanément une guerre commerciale contre la Chine et l’Europe. Les discussions devraient se poursuivre entre les ministres des Finances des deux pays pour clarifier les points de friction.
Les menaces de Trump sur le Canada et le Mexique
Trump a aussi confirmé que les droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique seraient appliqués « selon le calendrier prévu », malgré les négociations en cours pour éviter une surtaxe. La menace pèse particulièrement sur les voisins nord et sud des États-Unis, bien que des discussions aient été entamées pour limiter l’impact économique de ces mesures.
