La finance islamique, dont les actifs devraient enregistrer une « croissance à un chiffre » d’ici la fin de l’année 2025, selon S&P Global Ratings, est de plus en plus perçue comme un levier essentiel pour financer le secteur énergétique africain, notamment en ce qui concerne la transition énergétique.
Ce mode de financement, de plus en plus intégré dans le développement des infrastructures énergétiques en Afrique, se révèle être un acteur clé. L’Africa Finance Corporation (AFC) a récemment démontré l’efficacité de la finance islamique en réalisant une opération Murabaha de 400 millions de dollars, attirant un grand nombre d’institutions financières du Moyen-Orient.
Cette opération, initialement prévue pour un montant de 300 millions de dollars, a été sursouscrite et portée à 400 millions, illustrant l’engouement des investisseurs. Parmi les institutions participantes figurent des banques prestigieuses telles qu’Abu Dhabi Islamic Bank, Al Rajhi Bank et Emirates Islamic Bank.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de renforcement des relations économiques entre les pays africains et du Golfe, notamment dans le domaine de l’énergie. Un exemple marquant est l’engagement de Masdar, qui a annoncé un investissement de 10 milliards de dollars pour fournir 10 GW d’énergie propre en Afrique d’ici 2030.
Le Forum Invest in African Energy (IAE), prévu pour mai à Paris, sera une occasion de renforcer ces partenariats. Cet événement servira de plateforme d’échanges entre les gouvernements africains et les investisseurs du Moyen-Orient, en particulier dans les secteurs du gaz naturel, des énergies renouvelables et des infrastructures énergétiques.