A partir de ce lundi 10 jusqu’à demain, mardi 11 février, Paris accueille un sommet majeur sur l’intelligence artificielle (IA), où Emmanuel Macron a révélé que des investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros seront consacrés à la France dans les années à venir. Ces investissements proviendront d’acteurs variés, notamment des Émirats arabes unis, des fonds américains et canadiens, ainsi que des entreprises françaises comme Iliad, Orange, et Thales. Ce montant comprend également des annonces récentes concernant des centres de données, des infrastructures essentielles pour le développement de l’IA.
Lors de son intervention au Grand Palais, le président français a souligné son optimisme quant à l’impact de l’IA, particulièrement dans des domaines comme la médecine et l’art. Cependant, il a insisté sur le fait qu’il ne croit pas que l’IA remplacera entièrement les humains, précisant que la régulation internationale sera essentielle pour encadrer cette technologie en pleine expansion. Selon lui, l’Europe a un rôle de leader à jouer sur cette question.
Le sommet accueillera des figures emblématiques du secteur technologique, telles que Sam Altman, le patron d’OpenAI, et pourrait également voir la présence de Liang Wenfeng, le fondateur de DeepSeek. Les discussions se concentreront sur les défis de gouvernance de l’IA, notamment les régulations nécessaires pour éviter une prolifération de normes disparates. En parallèle, un partenariat pour une IA « d’intérêt général », baptisé Current AI, a été lancé, soutenu par plusieurs grands noms de la tech, dont Arthur Mensch (Mistral AI).
En outre, la France a vu un investissement majeur annoncé par le fonds canadien Brookfield, qui a prévu de financer à hauteur de 20 milliards d’euros des centres de données sur son territoire.
Bien que ce sommet mette en lumière les enjeux économiques liés à l’IA, certains membres de la société civile ont organisé un contre-sommet pour discuter des questions éthiques et philosophiques entourant cette technologie.