La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a récemment franchi une étape majeure en levant 500 millions de dollars grâce à l’émission d’obligations hybrides durables. Cette opération marque un tournant pour l’institution, qui renforce ainsi sa base financière et son rôle crucial dans le financement du développement en Afrique de l’Ouest.
Avec une maturité de 30 ans et une période de non-rachat de cinq ans, l’émission a attiré un large intérêt, avec des ordres s’élevant à 1,9 milliard de dollars, soit une sursouscription de 3,4 fois. Le coupon de 5,9 % en euros a contribué à susciter cette demande exceptionnelle, permettant à la BOAD de réduire son spread de 37,5 points de base.
Cet investissement porté par des fonds internationaux a permis à la BOAD d’atteindre 95 % de son objectif de levée de 600 millions de dollars, dans le cadre de son Plan Stratégique Djoliba. Avec un ratio de fonds propres/actifs désormais à 41,7 %, la Banque dispose d’une plus grande flexibilité pour financer des projets dans l’UEMOA.
Les fonds récoltés serviront à financer des initiatives ayant un impact direct sur le développement durable, comme la transition énergétique, la résilience face aux changements climatiques, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations. Cela s’inscrit dans l’engagement de la BOAD à soutenir des projets en ligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).
L’émission a attiré une large gamme d’investisseurs, avec des souscriptions provenant principalement du Royaume-Uni (44 %), suivi par la Suisse (20 %) et les États-Unis (13 %). Les gestionnaires d’actifs ont représenté la majorité des investisseurs (69 %), suivis par les hedge funds et les banques privées.
Pour Serge Ekué, président de la BOAD, « cette opération est un signal fort de la confiance des marchés financiers et une étape déterminante pour accélérer la mise en œuvre de notre Plan Stratégique Djoliba, afin de stimuler la croissance durable en Afrique de l’Ouest. »
Cette émission, soutenue par un consortium bancaire incluant BNP Paribas, Société Générale, HSBC, JP Morgan et SMBC, illustre la montée en puissance de la BOAD dans les financements internationaux et son rôle clé dans le développement économique de la région.