Le FMI accorde au Niger un nouveau décaissement de 51 millions de dollars

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé un nouveau décaissement de 51 millions de dollars (environ 32 milliards FCFA) au Niger, dans le cadre de ses programmes de Facilité élargie de crédit (FEC) et de Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ce soutien porte le total des décaissements à 305 millions de dollars, illustrant l’engagement continu de l’institution envers Niamey face à ses défis économiques.

Perspectives économiques et défis persistants

Malgré un contexte difficile marqué par des crises politiques, des conflits dans le Sahel et des aléas climatiques, le FMI prévoit une croissance économique robuste pour le Niger. Le PIB devrait croître de 8,8% en 2024, soutenu par les exportations pétrolières, la levée des sanctions internationales et la reprise agricole. Une croissance de 7,9% est attendue pour 2025, grâce à une augmentation de la production pétrolière et à la normalisation des échanges avec le Bénin.

Toutefois, ces prévisions sont fragiles, le pays devant surmonter plusieurs risques, notamment des tensions dans le secteur bancaire, un niveau d’endettement élevé et des pénuries de financement. Le FMI met également en garde contre la dépendance accrue aux financements régionaux onéreux.

Avancées et défis dans les réformes

Le FMI a salué les progrès réalisés par le Niger dans l’implémentation des réformes économiques, comme l’intégration du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie dans le budget 2025, la mise en place d’une stratégie de gestion des revenus pétroliers et la révision du Code général des impôts. Cependant, certains objectifs fixés dans le cadre du programme FEC n’ont pas été atteints, mettant en lumière les défis structurels persistants.

Pour répondre aux besoins de développement, le FMI souligne l’importance d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles, de renforcer la collecte des recettes fiscales et de mieux gérer les dépenses publiques. La réduction des vulnérabilités budgétaires et l’engagement du secteur privé sont aussi considérés comme cruciaux pour promouvoir une croissance inclusive.

Enfin, la lutte contre la corruption et l’amélioration de la transparence demeurent des priorités essentielles pour renforcer la confiance des investisseurs et remédier aux causes profondes de la fragilité économique du Niger.

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