L’Afrique gagne en poids dans l’économie mondiale en 2025, selon l’AFD

L’Agence française de développement (AFD) a indiqué, ce jeudi, dans son rapport annuel consacré à l’Afrique, que le continent voit sa part dans l’économie mondiale augmenter de 2% en 2025.

En 2024, l’AFD a investi 5 milliards d’euros en Afrique, soit une hausse de 10% par rapport à l’année précédente, principalement sous forme de prêts. En 2025, l’Afrique devrait connaître une croissance économique stable de 4%, avec une hausse de 2% en termes de revenu par habitant.

Les situations économiques varient largement d’un pays à l’autre. Selon l’économiste en chef de l’AFD, Thomas Melonio, les économies les plus diversifiées, comme celles du Sénégal, du Niger, de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie, affichent des croissances plus élevées, contrairement aux pays dépendant des ressources naturelles ou mono-produits. Parmi les pays en croissance, il a mentionné le Sénégal, bénéficiaire du début de l’exploitation gazière, ainsi que le Niger, la RDC et la Zambie, soutenus par l’essor des secteurs pétrolier et minier, notamment le cuivre.

Le stock de la dette publique est resté stable sur le continent, avec plusieurs pays ayant réussi à restructurer leur dette, dont le Tchad, le Ghana et l’Éthiopie, avec l’aide du Club de Paris.

L’AFD a aussi noté une amélioration en Afrique du Sud, où les coupures d’électricité ont été moins fréquentes.

Le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux, a également assuré que l’agence n’avait pas souffert d’une hostilité envers les institutions françaises sur le terrain. En 2024, l’AFD a consenti son plus gros prêt à une entreprise, en apportant 350 millions d’euros à l’Office chérifien des phosphates (OCP) du Maroc, pour améliorer l’efficacité des engrais.

L’AFD, qui mobilise un total de 14 milliards d’euros d’investissements annuels, est financée à hauteur de 2 milliards d’euros par le budget de l’État français et lève 10 milliards d’euros sur les marchés par l’émission d’obligations.

Rémy Rioux a également exprimé son inquiétude concernant la baisse des ressources dans le budget pour 2025, qui pourrait affecter les activités de l’AFD dans les 150 pays où elle intervient, notamment dans le domaine de l’aide publique au développement.

L’AFD emploie près de 5.000 collaborateurs, dont 2.500 sur le terrain.

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