Le Maroc a connu une année touristique exceptionnelle en 2024, avec des recettes atteignant 110 milliards de dirhams (environ 11 milliards de dollars), selon les déclarations de la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, à la Chambre des représentants.
En 2024, le pays a accueilli 17,4 millions de touristes, enregistrant une hausse de 20 % par rapport à 2023 et de 35 % par rapport à 2019. Parmi ces visiteurs, 8,8 millions étaient des étrangers, une augmentation de 23 %, tandis que les Marocains résidant à l’étranger représentaient 8,6 millions, en hausse de 17 %.
Le secteur touristique emploie actuellement près de 827 000 personnes, avec la création de 25 000 nouveaux postes en 2024. Ces résultats sont le fruit de plusieurs initiatives gouvernementales, dont un plan d’urgence de 2 milliards de dirhams (200 millions de dollars) et une feuille de route touristique dotée d’un budget de 6,1 milliards de dirhams (610 millions de dollars).
En préparation des événements majeurs à venir, tels que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde de la FIFA 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal, le gouvernement a lancé le programme « Cap Hospitality ». Ce programme prévoit la rénovation de 25 000 chambres d’hôtels à travers un investissement de 2 milliards de dirhams (200 millions de dollars).
Le tourisme intérieur a également progressé, avec 8,5 millions de nuitées dans les hôtels classés en 2024, représentant 30 % du total des nuitées. Ce succès propulse le Maroc au rang de première destination touristique en Afrique, devant l’Égypte, qui a accueilli 15,7 millions de visiteurs cette même année.
En termes de revenus, le Maroc a généré 11 milliards de dollars en 2024, contre 14,1 milliards pour l’Égypte. La croissance du secteur marocain a été soutenue par une meilleure connectivité, avec l’introduction de 120 nouvelles lignes aériennes en 2024, dont une liaison directe entre Newark et Marrakech via United Airlines. Le pays a aussi attiré de grandes chaînes hôtelières internationales, telles que Four Seasons et Nobu, contribuant à l’amélioration de son infrastructure touristique.
