L’économie du Maroc, après une année 2024 marquée par des difficultés dues à la sécheresse et une croissance modérée, devrait connaître un redressement en 2025, selon le dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Plusieurs secteurs stratégiques, dont l’agriculture, l’industrie et la construction, devraient enregistrer des améliorations et soutenir ainsi la reprise économique.
L’agriculture, durement touchée par une sécheresse sévère en 2024, devrait afficher un léger rebond en 2025. Les conditions climatiques plus favorables de la campagne agricole 2024/2025 devraient stimuler la production de céréales, qui avait été limitée à 31,2 millions de quintaux l’année précédente. Le secteur de l’élevage reste néanmoins sous pression, en raison des sécheresses répétées et de la nécessité de restaurer les cheptels. En tout, la croissance de la valeur ajoutée de l’agriculture devrait atteindre 4,1 % en 2025, après une baisse de 5 % en 2024. De plus, l’industrie de la pêche devrait croître de 6,5 %.
Quant au secteur industriel, il devrait maintenir sa dynamique positive. L’industrie chimique, notamment en raison de la demande internationale d’engrais à base de phosphate, continuera de croître, bien que moins rapidement que la hausse impressionnante de 12,9 % enregistrée en 2024. En raison de certaines restrictions à l’exportation de pays concurrents comme la Chine et la Russie, le Maroc pourrait élargir ses parts de marché, notamment en Inde et au Brésil. Par ailleurs, les secteurs automobile et aéronautique connaissent une forte croissance, avec une augmentation de 14,4 % en 2024. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025, avec une prévision de croissance de 9,6 %, soutenue par les investissements étrangers et les progrès dans la production de batteries électriques.
Le secteur du textile, cependant, fait face à des défis considérables, notamment en raison des coûts énergétiques élevés et de la forte dépendance aux marchés européens. Malgré ces difficultés, une croissance modeste de 1,7 % est attendue en 2025, après une contraction en 2024.
Enfin, le secteur de la construction et des travaux publics devrait croître de 3,8 % en 2025, soutenu par la baisse des coûts des matériaux et la mise à disposition de financements plus accessibles. De grands projets d’infrastructures, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’eau, devraient également prendre de l’ampleur. Ces initiatives sont en grande partie liées aux préparatifs pour des événements internationaux majeurs et aux programmes de reconstruction des zones touchées par des catastrophes naturelles.