Le Mali traverse une crise humanitaire sans précédent, marquée par une forte augmentation des déplacements internes et des besoins financiers accrus pour l’année 2025. Selon le dernier rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), le nombre de déplacés internes (PDI) a atteint 378 363 personnes, contre 330 713 en mai 2024, soit une hausse de 14,4 % en seulement quatre mois.
Cette croissance est principalement attribuée à l’intensification des attaques ciblées par des groupes armés et à des affrontements sporadiques entre les Forces Armées Maliennes (FAMa) et des groupes armés non étatiques, surtout dans les régions du Nord et du Centre du pays.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement malien, en partenariat avec ses alliés internationaux, a élaboré un plan d’action intitulé « Mali 2025 : Besoins Humanitaires et Plan de Réponse ». Ce programme requiert un financement de 771,3 millions USD, soit une augmentation de 9,9 % par rapport aux 701,6 millions USD demandés en 2024. Cependant, l’année passée, seulement 38,1 % des fonds nécessaires avaient été mobilisés, mettant en péril la capacité des acteurs humanitaires à répondre efficacement.
Ce financement est crucial pour offrir une aide d’urgence multisectorielle aux populations touchées, en particulier pour la protection des groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants et les personnes âgées. Néanmoins, la collecte de ces fonds reste un défi majeur, les contributions internationales passées n’ayant pas toujours atteint les objectifs fixés.
Le Premier ministre malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a insisté sur la nécessité d’une coordination efficace entre tous les acteurs impliqués pour relever ces défis humanitaires. Il a également rappelé l’importance du respect de la souveraineté du Mali et de ses choix stratégiques dans la mise en œuvre des actions humanitaires.
La situation humanitaire en 2025 exige une réponse rapide et coordonnée de la part de la communauté internationale. La mobilisation urgente des ressources financières et l’engagement des acteurs humanitaires sont essentiels pour alléger les souffrances des déplacés et restaurer la stabilité dans les régions affectées.