La Banque africaine de développement (BAD) a conclu un accord avec Prosper Africa, une initiative soutenue par la présidence américaine et le Département du Trésor, pour développer une plateforme de données en ligne dédiée à la notation de crédit. Cette collaboration, d’une valeur de 700 000 dollars, vise à améliorer la manière dont les investisseurs mondiaux évaluent les risques liés aux marchés africains, tout en permettant aux pays africains de mieux interagir avec les agences de notation de crédit.
Le projet ambitionne de combler les lacunes existantes en matière de données, un défi majeur qui a souvent conduit à des évaluations erronées des risques économiques africains. La nouvelle plateforme devrait ainsi réduire l’écart entre les perceptions des risques et la réalité, ce qui pourrait, en retour, faire baisser les coûts de financement dans les économies du continent.
En outre, le projet offre aux pays africains une meilleure compréhension des méthodologies utilisées par les agences de notation, en leur fournissant des outils analytiques pour simuler des notations de crédit et améliorer leurs relations avec ces agences. Cela permettra une meilleure représentation du risque pays et une évaluation plus juste du marché auprès des investisseurs internationaux, selon la BAD.
Beth Dunford, vice-présidente de la BAD pour l’Agriculture et le Développement humain et social, a précisé que la plateforme fournira des informations de haute qualité, accessibles et fiables, essentielles pour élaborer des politiques basées sur des données probantes. Elle a ajouté que cela permettrait une évaluation plus précise des risques d’investissement sur le continent africain.
Avec la participation de Prosper Africa, cette initiative vise à renforcer les relations économiques et stratégiques entre les États-Unis et l’Afrique, en stimulant les échanges commerciaux et les flux d’investissements bilatéraux. Depuis son lancement en 2023, Prosper Africa s’efforce de modifier la perception des marchés africains par les investisseurs, notamment en abordant les défis liés aux notations souveraines, souvent affectées par des informations manquantes ou incomplètes.
Dans le cadre de cet accord, la BAD sera responsable de l’hébergement et de la gestion de la plateforme, exploitant son expertise et son réseau pour garantir la fiabilité des données fournies.