Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dévoilé, le 13 janvier 2025, un plan ambitieux visant à faire du Royaume-Uni le « leader mondial » dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), en lançant des initiatives pour attirer entreprises, investisseurs et revitaliser une économie en ralentissement.
Le plan propose cinquante mesures pour libérer le potentiel de l’IA, à commencer par la création de « zones de croissance de l’IA ». Ces zones bénéficieront d’une accélération des permis de construire pour établir des infrastructures et des centres de données.
« Notre objectif est de faire du Royaume-Uni le leader mondial de l’IA », a déclaré Keir Starmer, soulignant les répercussions majeures de cette technologie dans les secteurs de la santé, des services publics et de l’éducation.
La ministre des Finances, Rachel Reeves, a ajouté que cette stratégie visait à attirer des entreprises spécialisées dans l’IA, stimuler l’investissement et créer de nouveaux emplois.
Trois sociétés technologiques, dont Vantage Data Centres, Kyndryl et Nscale, ont déjà annoncé un investissement de 14 milliards de livres (17 milliards d’euros) pour développer des centres de stockage de données au Royaume-Uni, créant ainsi près de 13.000 emplois.
La première « zone de croissance de l’IA » sera implantée à Culham, près de l’Université d’Oxford, et le gouvernement prévoit d’augmenter la capacité de calcul du pays en multipliant par 20 ses ressources d’ici 2030, avec la création d’un superordinateur.
Le plan intervient après que le précédent gouvernement conservateur a mis l’accent sur les risques potentiels de l’IA. Les travaillistes, dirigés par Starmer, critiquent cette approche et insistent sur les bénéfices économiques que cette technologie peut apporter.
Bien que la relance économique soit une priorité pour le gouvernement de Keir Starmer, il fait face à des défis importants, tels que la faible croissance, la hausse des coûts d’emprunt et la dévaluation de la livre sterling, qui pourraient entraîner des hausses d’impôts ou des réductions budgétaires.