Le Burkina Faso a réussi à mobiliser un montant de 175 milliards de FCFA en 2024 pour financer sa lutte contre le terrorisme, selon le ministère de l’Économie et des Finances. Ce fonds, le Fonds de soutien patriotique (FSP), a atteint un taux de mobilisation supérieur à l’objectif initial de 150 milliards FCFA, soit un excédent de plus de 116%.
La principale source de financement provient des prélèvements fiscaux, qui s’élèvent à 77,1 milliards de FCFA, représentant 46,3 % du total. En deuxième position, le fonds minier de développement local a contribué à hauteur de 24,2 milliards de FCFA. Les retenues sur salaires publics suivent avec 23,3 milliards de FCFA, tandis que les prélèvements sur les télécommunications ont rapporté 20,7 milliards de FCFA. Les contributions volontaires et les retenues sur salaires privés restent limitées, totalisant respectivement 3,5 et 3,6 milliards de FCFA, tandis que les cessions volontaires de salaires ont rapporté 1,4 milliard de FCFA.
Le FSP, créé en janvier 2023, vise à financer la lutte contre l’insurrection jihadiste qui touche le pays depuis plusieurs années. Selon l’Indice global du terrorisme de l’Institut d’Économie et de Paix (IEP), le Burkina Faso est devenu en 2023 le pays le plus affecté par le terrorisme, après avoir occupé la deuxième place en 2022, marquée par deux coups d’État en moins de huit mois.
Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré devant l’Assemblée législative de Transition que les forces combattantes burkinabè avaient reconquis 70 % du territoire national. Il a précisé que l’évaluation actuelle, réalisée par l’agence de renseignement, était de 70,59 %. Le gouvernement met un accent particulier sur le renforcement des capacités des forces armées, en augmentant notamment leur puissance de feu et en optimisant le système de renseignement pour soutenir les opérations de reconquête et de sécurisation du pays.
