A Dakar, ce mercredi 18 décembre 2024, la Société financière de développement des États-Unis (DFC), la Banque africaine de développement (BAD) et la Société financière internationale (SFI) ont annoncé un financement conjoint de 45 millions de dollars pour soutenir la production de vaccins en Afrique, spécifiquement à travers VaxSen, la branche de production et de commercialisation de vaccins de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), au Sénégal.
Ce financement, signé le 13 décembre 2024 à Dakar en présence du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, permettra d’étendre les capacités de production de l’Institut Pasteur de Dakar, notamment dans sa nouvelle installation ultramoderne, le projet Madiba. Cette initiative vise non seulement à renforcer les chaînes d’approvisionnement locales, mais aussi à stimuler la création d’emplois et la croissance économique dans la région.
L’objectif de ce partenariat est d’appuyer la Vision 2040 de l’Union africaine, qui ambitionne de produire localement 60 % des vaccins nécessaires au continent. Il vise également à réduire la dépendance de l’Afrique aux importations de vaccins et à renforcer la résilience face aux pandémies et maladies évitables. Le financement soutient des objectifs de développement durables (ODD) clés, notamment l’ODD 3 (santé et bien-être), l’ODD 8 (travail décent et croissance économique) et l’ODD 9 (industrie, innovation et infrastructure).
Les institutions partenaires ont exprimé leur engagement à renforcer l’industrie pharmaceutique en Afrique, notamment en augmentant les capacités de production locale et en soutenant les fabricants locaux pour répondre aux besoins de sécurité sanitaire régionale et nationale.
Nisha Biswal, directrice adjointe de la DFC, a souligné que cet investissement a déjà facilité la construction de l’installation Madiba et l’expansion des capacités de fabrication de vaccins. Elle a ajouté que cette initiative renforçait l’accès des Africains aux solutions vaccinales vitales. De son côté, Dr. Amadou Sall, directeur général de l’IPD, a affirmé que ce partenariat était un pas vers la souveraineté vaccinale pour l’Afrique.