Le projet de budget alloué au secteur de la santé pour l’exercice 2025 est de 150,111 milliards FCFA, contre 136,283 milliards FCFA en 2024, soit une augmentation notable de 10,15 %, équivalente à 13 milliards 800 millions FCFA. Cette hausse est principalement due à une augmentation des dépenses en capital, qui représentent 28,97 % du budget. Elle reflète la volonté du Gouvernement d’accélérer les projets d’investissements publics dans le secteur de la santé, notamment le démarrage du CHIC. Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, l’a précisé lors de sa présentation du projet de loi de finances 2025 devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale le 19 novembre 2024.
Le budget 2025 du ministère se répartit en trois grands programmes :
– Programme de pilotage et soutien aux services : 82,466 milliards FCFA (54,94 %),
– Programme de prévention et sécurité sanitaire : 21,710 milliards FCFA (14,46 %),
– Programme d’offre et d’accès aux soins : 45,935 milliards FCFA (30,60 %).
Ce projet de budget intervient dans le cadre des réformes en cours dans le secteur de la santé, marqué par l’émergence d’institutions et d’agences nouvelles, plus efficaces, qui renforcent le système de santé. Il s’inscrit également dans les objectifs du Plan national de développement 2024-2030 et du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2021-2026.
En ce qui concerne les projets majeurs, le ministre Hounkpatin a évoqué plusieurs initiatives, notamment :
– Le recrutement de 365 agents de santé qualifiés et d’agents communautaires dans le cadre de la généralisation de la politique de santé communautaire à l’échelle nationale,
– La formation des professionnels de santé dans des spécialités rares, notamment la cardiologie, l’ophtalmologie et l’ORL,
– L’acquisition de vaccins pour les enfants et les femmes enceintes,
– Le développement de pôles d’excellence en cardiologie et autres spécialités,
– La mise à niveau des infrastructures sanitaires et la modernisation de leur plateau technique pour préparer le lancement de l’Assurance maladie obligatoire,
– La poursuite de la gratuité du traitement du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes,
– L’approvisionnement en intrants pour la lutte contre le paludisme, le VIH et la gestion des épidémies,
– Le renforcement de la disponibilité des produits sanguins et la gestion des grands événements sanitaires.
De plus, le projet prévoit la réhabilitation de plusieurs établissements de santé (cinq CHU, quatre CHD et quinze hôpitaux de zone) et la modernisation des infrastructures d’ophtalmologie dans diverses régions, renforçant ainsi l’accessibilité et la qualité des soins à travers le pays.