États-Unis : historique, Donald Trump invite le président chinois à sa cérémonie d’investiture

Le président élu Donald Trump a invité le président chinois Xi Jinping ainsi que d’autres dirigeants mondiaux à sa cérémonie d’investiture le mois prochain, une démarche inédite qui inclurait aussi bien des alliés que des adversaires des États-Unis, et marquerait une rupture avec la tradition politique américaine.

Lors d’une apparition à la Bourse de New York jeudi, où il sonnait la cloche d’ouverture, Trump a indiqué qu’il envisageait d’inviter certains leaders sans mentionner de noms spécifiques. « Et certains ont dit : ‘C’est un peu risqué, non ?' », a-t-il réagi. « Peut-être, mais on verra. Nous aimons prendre des risques », a-t-il ajouté.

Peu après, Karoline Leavitt, sa porte-parole désignée, a confirmé que Trump avait invité Xi et d’autres dirigeants à l’événement. Jusqu’ici, aucun chef d’État n’a assisté à une investiture présidentielle aux États-Unis, selon les archives du Département d’État.

Ces invitations interviennent dans un contexte où Trump s’apprête à reprendre le pouvoir avec sa vision « America First ». Il a promis d’imposer des tarifs douaniers élevés sur la Chine, le Canada et le Mexique, sauf si ces pays réduisent l’immigration illégale et le trafic de drogues comme le fentanyl. Trump a aussi exprimé son intention de mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine et de pousser les alliés de l’OTAN à augmenter leurs dépenses de défense.

Bien que certains experts estiment que Xi pourrait juger l’invitation trop risquée, la porte-parole de Trump, Karoline Leavitt, a souligné qu’il s’agissait d’une démarche visant à instaurer un dialogue avec tous les leaders mondiaux, qu’ils soient alliés ou adversaires.

Interrogé sur l’invitation, un porte-parole chinois a simplement répondu : « Je n’ai rien à partager pour l’instant. »

Si l’invitation à Xi s’inscrit dans la logique de Trump, qui considère la politique étrangère comme une négociation commerciale où les « carottes et les bâtons » sont essentiels, certains historiens notent que cette décision pourrait redorer l’image du président élu en tant que négociateur habile.

Cependant, la question de l’absence de la Hongrie au programme a également fait surface. Un conseiller proche du président hongrois Viktor Orban, un fervent soutien de Trump, a précisé que ce dernier ne serait pas présent à l’investiture.

Malgré cela, tous les chefs de mission diplomatiques en poste aux États-Unis seront invités, une pratique habituelle lors des cérémonies d’investiture passées.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *